Charlotte Conrad exposition « Mountains, Faces & Bodies » le mercredi 17 mai à la Topina
Vernissage de l’exposition « Mountains, Faces & Bodies » le mercredi 17 mai à la Topina. Performance danse et musique de 18h30 à 19h30 avec Alain Caillau / Collectif Body (danse), Manuella Razafrindakoto (danse), Madoudjan Koné (musique et chant Afrique de l’Ouest).
LE CHEMIN QUE JE SUIS PAR CHARLOTTE CONRAD
Dans la découverte d’un paysage, qu’il soit d’une géographie intérieure ou qu’il commence au bout de votre main, mieux vaut une ligne pour le decouvrir. Charlotte Conrad prend donc un pinceau et regarde au fond d’elle-même, la meilleure manière de parcourir cette montagne. Puisqu’il s’agit ici d’une montagne, lieu symbolique, sillonné d’innombrables volontés. Devant elle, sont posés la feuille, l’encre et le pinceau.
C’est un matin rempli de lumière. Et la signification est partout, dans l’ombre et dans la clarté que le pinceau va dessiner. Les peintres chinois l’utilisent pour la calligraphie et le Bai Miao. Il permet un trait épais, d’une parfaite fluidité. Cette technique est celle du contour, de l’essentiel, entre deux formes qui se croisent, yin et yang graphiques.
Quand elle prend ce chemin des Mountains (série 2021), la peintre allemande tente de déchiffrer le complexe cheminement, qui tient à la fois de la raison et du sentiment. « The Walk of life » représente pour moi l’abondance de possibilités qui s’ouvrent à nous, et tout ce qu’elles peuvent contenir de merveilleux, d’insoupçonnable, dans leur capacité à nous surprendre. » Commence alors sur le papier une calligraphie dansée, ruptures harmonieuses du mouvement (et du temps). Les hypothèses premières (un matin en Vanoise, au pied des glaciers) se vérifient. La beauté est envisageable, elle est nécessaire, elle est accessible.
Avec ce deuxième opus qui porte le nom de « Bodies in the Mountain », Charlotte se pose elle-même dans le paysage. Au travers d’une question assez simple en apparence, elle interroge les deux éléments qui se côtoient. D’un côté la montagne, nue et vibrante de lumière, de l’autre le corps, également nu, dans la proximité et la similitude des lignes. Est-ce le premier qui enfante le second, ou à l’inverse, est-ce la peintre qui donne au lieu… ? « C’est une image, dit-elle, souriante, du chemin que je suis (verbe être) pour être connectée à cette montagne… et en faire partie. »
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